En transe seule
Transes 003
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Blaye (33) le 29 décembre 2021,
Alain Gojosso |
Silence…
Quand de la peau emphatique se
champ de cultiver par les terres sacrées ce flavescent qui, en grain myriade de
tisser l’habité de frissons, se conjugue aux vertiges de l’horizon placentaire l’être
par ce pluriel du singulier échevelé, à croire qu’il est un possible de peindre
en ses toiles folles l’inexorable fugitif…
Silence…
Quand en l’essaim du cœur, se
volcan l’éther des fusions au flambeau embrasé du sensible frémissant, où de la
beauté dès lors tutoyée s’éclaire en voie d’univers la scène que, les rideaux
écarlates découvrent en vers de leur velours accueillant…
Silence…
Quand en la tête fleuve le chant
de ce doux ruissellement engendré et répété, fredonne fluide l’arithmétique
équation de l’allant où, se lyre torrent par monts et par mots de l’onde qui des
décibels de l’orchestration caressante compose alors le sentiment…
Silence…
Quand en l’orgue âme se vif vent
par l’ondée moissonnée de l’orbe le souffle entrainant, du corps entier s’intime
à la rime de l’air de le suivre par cette transe en danse qui courbe à
l’incessant, se mélodieux en voix de clamer la poétique du mouvement à
l’univers…
Silence à dire…
Qu’en voie d’élégance alors se
vif vent de pouvoir voguer sur la vague infernale de l’impermanence,
s’ébranlent les lueurs vacillantes de l’ignition à la nuée ardente de ce jeu où
des pas martelés, s’essaiment ailes à voler au céleste des yeux rivés enfin en cet
air qui âme âme.
S’adonne ainsi de caresser
l’autre par ce poème hallucinant d’un infini présent qui, toujours à vivre ne
sait que s’articuler en cette danse de l’évidence à donner, ne sait que s’exprimer
au seul pur diamant d’un silence où en ma laideur et ma maladresse alors
assumées, d’un possible se conjugue l’amour…
Le 22 janvier 2022,
Alain Gojosso